Savoir identifier la maladie du laurier-rose, tel est le but de cet article.
Le laurier-rose appartient à la famille des Apocynacées. Parmi ses principaux ennemis, les acariens, les cochenilles, les pucerons et les aleurodes sont les plus fréquemment rencontrés. Le laurier-rose est également sensible à d’autres maladies de type bactériennes ou fongiques. Les laurier-roses sont également sensibles des maladies non parasitaires comme la chlorose. Voyons de plus près, en fonction du ravageur, sur quelle partie du laurier-rose s’observe l’attaque.
Sur les feuilles du Laurier-rose, nous observons généralement les acariens jaunes (ou tétranyque tisserand) qui vident les cellules végétales ainsi que les tâches foliaires qui sont des maladies fongiques.
Les tétranyques tisserands, parfois appelés araignées rouges sont en réalité des acariens jaunes microscopiques. Ils ont 4 paires de pattes et passent l’hiver à l’état d’œufs déposés sous les branches. Ils peuvent également y survivre grâce aux femelles qui se rassemblent et s’abritent sous les écorce, écailles de bourgeons et dans le sol. Leur activité reprend à partir du mois d’avril-mai. Quand une plante subit une attaque, les feuilles deviennent grises et des toiles soyeuses abritant les œufs et de minuscules formes mobiles envahissent ses tissus. Chez le laurier-rose ils provoquent aussi une modification de la coloration du feuillage dans la zone qui entoure la nervure principale.
Les tâches foliaires portent le nom des champignons responsables. Chez le laurier-rose, le champignon responsable est le Phyllosticta nerii. Les symptômes qui s’observent sur la feuille sont des tâches parcheminées blanches, sur lesquelles se développent des ponctuations noires. Le limbe de la feuille devient gaufré. Les symptômes peuvent cependant se confondre avec des brulures solaires ou les lésions dues au froid.
Ce sont des insectes piqueurs qui se nourrissent de la sève de la plante. Les cochenilles ont de petits boucliers blanchâtres ou des carapaces brunes. Ils laissent sur les feuilles du miellat et de la fumagine. Ils affaiblissent le laurier-rose, entrainant le jaunissement des feuilles et le leur déformation. Quand le laurier-Rose est attaqué par les cochenilles, sa floraison est de fait avortée. Les tiges sont également infestées d’insectes farineux et deviennent collantes.
Concernant la lutte curative, il faut savoir qu’ une fois les cochenilles installées, il est très difficile de s’en débarrasser!Mais si j’ai un conseil à donner là dessus, il faut toujours privilégier la lutte biologique.
Pour ma part j’utilise la solution Eau – Savon Noir – Huile végétale et Alcool, à pulvériser sur les parties infectées. L’opération doit être renouvelée. Généralement j’en viens à bout en 3 semaines. En plus de cela, ne surtout pas négliger d’éliminer les parties les plus atteintes.
Toutes les plantes ornementales (et le laurier-rose ne fait pas exception) blessées accidentellement ou par la taille sont exposées à des infections au niveau de la coupe, pouvant conduire à un chancre ou à la galle bactérienne.
La galle bactérienne fait partie des maladies du laurier-rose les moins fréquentes. Elle provoque une crispation des feuilles. Des tumeurs noires apparaissent alors sur les tiges et les rameaux. Ces dernières s’observent également sur les nervures principales des feuilles, Ce qui entraine une crispation du limbe. Elle est causée par le Pseudomonas syringae. De plus, galle bactérienne peut également déformer les boutons floraux. Sur les fleurs on peut aussi observer un épaississement des pédoncules.
Pour une lutte efficace contre la galle bactérienne la bouillie bordelaise constitue un produit efficace.
Les chancres fongiques peuvent être redoutables par temps humide et doux. Comme de nombreuses plantes, les laurier-roses y sont sensibles. Les chancres bactériens quant à eux peuvent être plus ou moins grave.
La chlorose ferrique se reconnait par un jaunissement précoce et progressif des feuilles qui se dessèchent. Cette maladie du rosier sévit en sol calcaire et peut être dû chez le rosier à un porte-greffe non adapté. La chlorose ferrique résulte d’un blocage d’éléments nutritif du sol, lié à un excès de calcaire.
Les carences nutritives provoqués par ce blocage sont un manque d’azote, de potassium, magnésium, manganèse, zinc.
Enfin, voici quelques petits conseils d’entretien pour prévenir la maladie du laurier-rose:
J’espère que cet article vous aura été utile. Si vous avez d’autres astuces à partager pour la protection du laurier-rose n’hésitez pas à partager dans les commentaires 🙂
Merci pour vos précieux conseils : je m’y connais peu dans le domaine des maladies concernant les végétaux et cela me sera très utile! Nous avons, par ailleurs, beaucoup souffert des chenilles processionnaires du pin cette année et je me demandais si vous aviez des conseils à ce sujet? Merci beaucoup
Merci Laura pour votre commentaire 🙂
Concernant les processionnaires, si vous n’avez pas une colonie de mésanges prédatrices de chenilles pouvant vous en débarrasser 🙂 , vous pouvez,:
– Profiter de l’hiver pour détruire les nids situés à l’extrémité des rameaux du pin (Attention aux poils urticants )
– Les capturer: Les chenilles se déplaçant en procession pendant la nuit pour s’alimenter, disposez une ceinture de glu sur le tronc ou plus simple un éco-piège (1 collerette + 1 sac plastique rempli de terre)
– de la mi-juin à la mi-aout, capturer les papillons mâles avec un piège à phéromones
Vous pouvez également pulvériser comme insecticide du bacille de thuringe sur les jeunes larves en septembre. Il s’agit d’un insecticide autorisé dans l’agriculture biologique.
Merci pour vos précieux conseils, que je garde en mémoire! De fait, j’avais remarqué que les mésanges s’étaient installées subitement sur les pins concernés ;))))