Plantes en pot extérieur: gel, insectes, de l’observation aux soins

plante en pot extérieur

A l’extérieur, qu’ils soient dans le jardin, sur le bacon ou en terrasse, les plantes en pot sont encore moins épargnées par les aléas du climat que leurs consœurs en pleine terre. Disposant d’une assez bonne quantité de plantes en pot, je partage avec vous ce que j’ai pu observer au fil des saisons. Vous verrez qu’il existe aussi quelques solutions à mettre en place si vous rencontrez les mêmes soucis 🙂

 

Le gel, premier ennemi des plantes en pot en extérieur

Les températures basses négatives, celles qui entraînent le gel: Nous le savons tous, les jardiniers (amateurs ou non) que nous sommes vérifions d’abord la sensibilité des végétaux au gel, à la sécheresse, à la canicule avant de planter ou de semer. Quand nos plantes sont en pot c’est plus simple. Nous n’hésitons pas à les rentrer l’hiver. Mais il peut arriver que faute de place ou ayant oublié de rentrer un pot, nos plantes subissent les dégâts du gel.

Une plante en pot sujette au gel a deux symptômes distincts.

  • D’abord une impression de soif: une plante qui a soif a des feuilles ramollies et tombantes. Cela traduit un affaiblissement flagrant du feuillage.    Si vous voulez plus de détails pour reconnaitre un manque ou un excès d’eau je vous conseille cet article (voir lien ici) pour vous aider à y voir plus clair.
  • Si la plante y est exposée dans la durée, on peut observer par la suite comme des brulures sur les feuilles, un dessèchement des feuilles qui finissent par se recroqueviller.
plante en pot exterieur
jardinière en extérieur pendant l hiver

Quand la motte elle-même est congelée entraînant les racines, cela peut provoquer la mort de la plante si cet état perdure.

Quelle solution en cas de gel?

Ne rien faire: C’est la meilleure chose à faire. En effet, mieux vaut laisser votre plante en pot à l’extérieur dégeler lentement que de la rentrer dans la précipitation dans un local chauffé. Cette différence subite de température pourrait lui être fatale. Évitez d’arroser la plante, cela risquerait d’aggraver  la situation. Déplacez le pot dans un endroit à l’abri du vent. Si ce n’est pas possible, utilisez une housse de protection du type voile d’hivernage.

Les mauvaises herbes

Les mauvaises peuvent vite se développer autour des plantes en pot, surtout à la fin de l’hiver. En général la gêne pour la plante est assez faible, c’est plus au niveau visuel que cela poserait problème pour nous. Pour ma part c’est plutôt l’oxalis (ou faux trèfle) qui occupe mes pots de fleurs. Tant que la plante continue à s’épanouir je les laisse poursuivre leur évolution. Après tout, laisser faire la nature n’est jamais une mauvaise chose :).   Cependant, dans un pot la place peut vite en venir à manquer.

plantes en pot extérieur
oxalis ou faux-trèfles

Quelle solution?

En lieu et place d’arracher systématiquement et minutieusement chaque jeune pousse, observer et essayer de reconnaitre ces plantes pourrait être une bonne démarche. En effet certaines plantes comme l’estragon disparaissent l’hiver et réapparaissent au printemps. Vous pourriez être  agréablement surpris de les retrouver 🙂

Mais alors que faire si les mauvaises herbes poussent en même temps que vos légumes ou autres graines semées? Là aussi à vous de juger de la nécessité ou non de les arracher. Mais sachez que les adventices disposent d’un système racinaire plutôt robuste. Grâce aux galeries formées par les racines, l’eau et l’air circulent mieux dans vos pots. Cet enracinement permet de nourrir la plupart des micro-organismes contenus dans le pot. De plus, il évite à votre sol de se compacter !

Le flétrissement des plantes en pot en extérieur

Une plante dépérit de manière soudaine, alors que le temps est plutôt doux et que la plante ne manque pas d’eau? Cela traduit une attaque de champignon au niveau des racines. Généralement les champignons peuvent s’installer suite à un arrosage excessif ayant fragilisé les racines. En pot, l’apparition de champignons est souvent signe d’un substrat peu ou mal décomposé. Un fond d’eau stagnante dans une coupe oubliée sous le pot peut également être la cause de la prolifération des champignons.

Que faire?

Un sauvetage est possible pour la plante qui dépérit. Il suffira de la couper à ras (cas des clématites). Les arbustes quant à eux ne repartiront pas en général. Dans tous les cas, évitez autant que faire se peut de replanter une autre plante dans le même pot sans l’avoir au préalable désinfecté. Prévoyez également de changer la terre.

L’étiolement

Il s’agit de la réaction d’une plante à la diminution ou privation de lumière. Une plante qui manque de lumière va former des tiges très longues et fragiles. En culture potagère, un étiolement forcé s’obtient en couvrant de jeunes pousses. Cette technique permet d’obtenir des caractéristiques appréciables pour la consommation de ces pousses. Cette pratique est habituelle pour la culture de l’endive ou de l’asperge.  Pour nos plantes en pot, une pousse étiolée a une perte de couleur verte par non synthèse de chlorophylle. 

Jeunes pousses étiolées

Que faire?

Ce phénomène se produit souvent pour les semis précoce en intérieur, la température est généralement favorable à la croissance mais paradoxalement celles-ci vont pousser en manquant de lumière. Elle sera aussi sensible aux maladies et moins florifère.

Pour résoudre le problème, il faut déplacer votre plante en pot à l’extérieur, ou vers une zone plus éclairée, si possible. Pour les semis, il suffit d’effectuer un rempotage ou un repiquage en enfonçant délicatement les plantules dans le terreau jusqu’aux premières feuilles. Ce procédé marche bien sur les semis de tomates ou d’aubergine. De nouvelles racines vont se former le long de la tige et fortifier ainsi le plant.

 

Les petites bêbêtes

La plupart des agressions de nos plantes en pot en extérieur sont le fait de bêtes. Dans l’ensemble, le prédateur a pour nom  otiorhynque, aleurode (mouche blanche), puceron, cochenille… L’observation est là aussi primordiale pour identifier le problème et pour y remédier.

maladies du rosier pucerons
Pucerons verts sur jeunes feuilles de rosier
  • Si les feuilles sont collantes, il s’agit sans doute d’insectes comme les pucerons qui sécrètent un miellat collant. Ce miellat se dépose sur les feuilles et peut même se couvrir de fumagine. .
  • Si les feuilles jaunissent, des insectes suceurs sont peut-être à l’œuvre.
  • Si la feuille est rongée par endroits,  observer attentivement toutes les parties de la plante, le tronc, les jeunes tiges et les feuilles : C’est le cas du puceron vert dont la couleur se confond avec le feuillage.

Mettez ci-dessous vos commentaires si vous connaissez d’autres cas nécessitant une surveillances de nos plantes en pot 🙂

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